Le modèle coop est flexible. Il s’adapte d’après, entre autres, la taille du groupe, l’environnement d’affaires et les secteurs d’activités. Surtout, il permet l’émergence d’entreprises capables de combler des besoins variés. Pour vous aiguiller, voici brièvement les différents types de coopératives selon leurs visées économiques.
Au Québec, les entreprises coopératives peuvent prendre cinq formes distinctes, quel que soit leur domaine d’activité ou le secteur dans lequel elles opèrent. La formule est généralement dictée par le besoin à combler auprès des membres qui forment le cœur de la coopérative. En effet, on retrouve :
Vous envisagez de vous lancer en affaires avec une coopérative ? Très bien, il vous reste maintenant à déterminer le type qui vous convient le mieux.
Tout d’abord, l’objectif de cette forme de coopérative est de fournir aux membres des biens et des services pour leur usage personnel. On retrouve ce type dans des secteurs très variés tels que l’alimentation, l’habitation, le milieu scolaire, la câblodistribution, les services funéraires et les loisirs. En bref, cette formule est intéressante pour la clientèle qui souhaite prendre part au processus de définition des services ou des produits. Puisque les membres participent aux prises de décision, ils ont l’assurance que leur entreprise sera à l’écoute de leurs besoins. De plus, une coop de consommateurs propose les avantages suivants :
Par exemple, connaissez-vous Ici Coop ? Ce réseau rassemble plus de 75 coopératives de consommateurs qui exécutent des épiceries sous différentes bannières ou comme magasin indépendant. Il en va de même avec Coopsco qui regroupe près de 60 coopératives opérant près de 200 points de vente en milieu scolaire au Québec et en Ontario.
La coopérative de producteurs a pour mandat de fournir à ses membres des biens et des services nécessaires à l’exercice de leur profession ou à l’exploitation de leur entreprise. Les adhérents bénéficient donc d’avantages économiques en se procurant auprès de leur coopérative ce dont ils ont besoin. En outre, ce type de coop s’observe dans l’industrie du taxi, le milieu agricole ou dans le service aux entreprises. De plus, cette formule s’avère particulièrement profitable pour les organisations ou travailleurs autonomes qui souhaitent constituer un réseau où l’union fait la force. La coopérative devient le prolongement de la compagnie individuelle qu’ils maximisent par l’entremise du groupe de producteurs.
Elle permet aussi de :
Avez-vous déjà entendu parler de Citadelle ? Il s’agit d’une coopérative de producteurs québécois valorisant et commercialisant des produits de l’érable, du miel et de la canneberge. Le regroupement comprend, entre autres, des services de ramassage, d’entreposage, de mise en marché et d’exportation dans le monde.
Fournir du travail à ses membres est au cœur de cette forme de coopérative. En effet, les membres contrôlent l’ensemble des activités dont ils sont propriétaires et salariés. D’ailleurs, on retrouve ce modèle autant dans l’aménagement forestier et la transformation du bois, que dans les services aux entreprises, les technologies de l’information, les microbrasseries ou les services ambulanciers. Comme ils prennent part à la gestion de la compagnie, les travailleurs ont la possibilité d’améliorer leur sens des affaires. Plusieurs recherches démontrent que les coopératives de travail sont aussi productives que leurs homologues capitalistes et que leurs membres profitent d’une qualité de vie au boulot élevée.
De plus, voici d’autres avantages :
Par exemple, La Barberie est devenue en 1997 la première microbrasserie coop de travailleurs au Québec.
La coopérative de travailleurs actionnaire détient des actions de l’entreprise qui fournit du travail à ses membres. En bref, cet investissement permet aux adhérents de participer plus directement au développement de la compagnie. Les secteurs d’activités de ce type de coop peuvent notamment être : la relève aux propriétaires d’entreprises, la fabrication, l’informatique, le transport, les nouvelles technologies ou le multimédia. Enfin, en donnant la possibilité d’être actionnaire de la société, il y a naturellement un intérêt à conserver et améliorer son organisation.
Ce type de coop permet également de :
Par exemple, Robotiq, un réseau global d’experts en robotique situé à Saint-Nicolas, vise une réussite collective où tous les employés sont invités à rejoindre la coopérative qui détient des actions dans le capital de l’entreprise.
Dans une coopérative de solidarité, plusieurs catégories de membres se donnent collectivement les moyens d’atteindre leur objectif. D’ailleurs, cette forme de coop peut compter jusqu’à trois types distincts de membres :
Dans une coopérative de solidarité, travailleurs, utilisateurs et toute autre personne ou société intéressée à ce que l’organisation atteigne son but peuvent s’unir pour satisfaire leurs besoins et aspirations. On retrouve généralement ces coops dans les services à domicile, l’environnement, le développement durable, le tourisme, la restauration, les garderies et les services de proximité.
De plus, les avantages sont :
Par exemple, la Vallée Bras-du-Nord est une coopérative de solidarité qui allie à la fois les employés (membres travailleurs), les producteurs de services touristiques (membres utilisateurs) et les propriétaires terriens (membres de soutien) dans un souci consensuel d’assurer une saine gestion et un développement de qualité d’infrastructures touristiques locales.
Bref, environ 3 000 coopératives et mutuelles sont actives au Québec et regroupent ainsi 8,8 millions de producteurs, de consommateurs et de travailleurs. C’est grâce à la mise en commun des ressources et expertises de ses membres, les coopératives ont un taux de survie 44 % plus élevé que les autres formes d’entreprises.
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