Après avoir amorcé sa Tournée des MRC en Côte-Nord, la CDRQ a poursuivi ses visites à l’autre extrémité de la province, en Abitibi-Témiscamingue. Du 3 au 6 novembre, Sonia De Longchamp, conseillère stratégique en démarrage et reprise collective, et Maxime St-Laurent, directeur des communications et du marketing, ont parcouru plus de 600 km pour rencontrer les MRC et des entreprises collectives locales. Au fil des rencontres, ces visites se sont enrichies de la découverte de trésors touristiques régionaux.
Selon les plus récents chiffres de l’Institut de la statistique du Québec, l’Abitibi-Témiscamingue compte 320 entreprises collectives, soit 2,8 % des 11 360 que compte la province. Ces organisations emploient 3 970 personnes et génèrent des revenus de 487 M$. Fait notable : près de la moitié de ces entreprises sont en activité depuis plus de 30 ans, témoignant de leur résilience et de leur ancrage territorial. La coopérative la plus ancienne compte 88 ans d’existence!

La tournée a débuté à Ville-Marie, avec la rencontre de l’équipe de la Société de développement et la SADC du Témiscamingue et des représentants de la MRC de Témiscamingue. Située au sud de la région et à la frontière de l’Ontario, cette MRC couvre un vaste territoire regroupant 19 municipalités, 2 territoires non organisés et 4 communautés algonquines. Son économie repose principalement sur l’agriculture, la foresterie et le tourisme, avec des pôles d’excellence en agricultures innovantes, énergie renouvelable et aventure-nature.
Plusieurs entreprises d’économie sociale y évoluent et notre passage a permis de s’arrêter entre autres à la Coop de l’Arrière-Pays et à la Coopérative de travailleurs actionnaire de l’usine de LVL de Ville-Marie. La CDRQ a d’ailleurs eu le privilège d’accompagner ces deux entreprises collectives, respectivement dans leurs projets de démarrage et de développement.

Surplombant la faille de Cadillac riche en gisements d’or et autres métaux, c’est par la fameuse route 117 que nous avons ensuite mis le cap sur Val-d’Or. Malgré la présence d’une industrie forte, l’entrepreneuriat collectif y est néanmoins actif, alors que le Club de golf de Malartic s’avère un bel exemple de reprise collective réalisée par ses membres l’an dernier.
C’est par un matin frais que nous avons rencontré l’équipe du Service de développement local et entrepreneurial de la MRC de la Vallée-de-l’Or ainsi que des représentants de la SADC de la Vallée-de-l’Or et de la SADC Barraute-Senneterre-Quévillon. En plus des questions fort pertinentes sur nos services d’accompagnement, les échanges ont porté sur le potentiel de collaboration pour répondre aux nombreux défis du territoire, dont celui de la relève d’entreprise.
Cette plus grande MRC de l’Abitibi-Témiscamingue et deuxième en importance est riche d’une économie axée sur les ressources minières et forestières, et elle mise aussi sur l’entrepreneuriat et sa capacité d’innovation. Porte d’entrée de la région, on y retrouve plusieurs entreprises collectives, dont des coopératives en milieu autochtone et dans les secteurs agricole et de l’habitation.
La journée s’est poursuivie à Amos, dans la MRC d’Abitibi. Son économie mise sur ses atouts naturels : foresterie, agriculture et mines. Nous y avons rencontré l’équipe du CLD Abitibi, intéressée d’en connaître davantage sur notre offre d’accompagnement. Les entreprises collectives y sont nombreuses et plusieurs coopératives y sont actives depuis longtemps, comme le Club coopératif de consommation d’Amos et la Coopérative d’habitation La Rivière aux biscuits, deux membres que la CDRQ est fière d’avoir accompagnés.

Les deux dernières journées de cette tournée nous ont mené à La Sarre et à Rouyn-Noranda. Nous y avons rencontré tour à tour l’équipe de Développement Abitibi-Ouest et celle du CLD Rouyn-Noranda, auxquelles s’étaient joints respectivement des représentants de la SADC Abitibi-Ouest et de la SADC Rouyn-Noranda.
Regroupant 21 municipalités, la MRC d’Abitibi-Ouest se démarque par une industrie forestière forte, une recherche innovante, un savoir-faire agricole et des entreprises manufacturières créatives. Les principales coopératives qu’on y retrouve évoluent dans les secteurs de la foresterie et de l’agriculture, et un intérêt semble se manifester envers les collectifs d’habitation.
À la fois ville et MRC, Rouyn-Noranda se situe au cœur de la région. Capitale administrative et culturelle, elle mise sur ses grands espaces, sa vitalité économique (mines, recherche, services) et son dynamisme étudiant, grâce à la présence de l’UQAT. C’est aussi le territoire qui regroupe le plus grand nombre de coopératives, dont plusieurs membres de la CDRQ. La tournée s’est d’ailleurs conclue par une visite au CPE Le Vol du Phénix, coop de solidarité, qui offre 158 places subventionnées.
C’est un parcours sans fautes en Abitibi-Témiscamingue, alors que nous avons pu visiter l’ensemble des cinq territoires dans le cadre de cette Tournée des MRC. Les échanges dynamiques avec plus d’une quarantaine de partenaires et de membres viennent confirmer l’importance de la mission de la CDRQ : développer les entreprises collectives dans le but de créer de la richesse partagée dans toutes les régions du Québec.
Cap sur le Saguenay–Lac-Saint-Jean, où nous poursuivrons notre tournée avec un élan renouvelé et la même passion pour faire rayonner l’entrepreneuriat collectif.