Pour s’aligner avec la transition socioécologique, comment combiner impact social, environnemental et succès économique ? Les entreprises collectives pourraient bien être la réponse ! Dans cet article, découvrez comment ces modèles d’affaires innovants, tels que les coopératives et les organismes à but non lucratif (OBNL), contribuent à un avenir plus vert et plus équitable.
Notre modèle économique actuel est souvent pointé du doigt pour ses impacts sociaux et environnementaux. Heureusement, les entreprises collectives, qu’il s’agisse de coopératives ou d’OBNL, offrent des alternatives prometteuses. En misant sur le bien-être, la mobilisation des individus et le développement durable des communautés et des territoires, ces entreprises expérimentent déjà les germes d’une société plus juste et écologiquement viable.
Les valeurs d’entraide, de démocratie, d’équité et de solidarité attirent de plus en plus de personnes cherchant à allier impact social et environnemental. Par exemple, Le Shack à bécyk à Chicoutimi est un atelier de vélo communautaire qui aide les résidents et résidentes à entretenir leurs bicycles, promouvant ainsi une mobilité durable. De son côté, la Coopérative Boomerang transforme les déchets de brasserie en farine, réduisant alors l’empreinte écologique tout en créant un produit innovant. Sinon, connaissez-vous LocoMotion ? L’organisme rassemble des comités de quartier pour partager des autos, des vélos et des remorques artisanales. La Coop de l’Arrière-Pays en Abitibi-Témiscamingue en est un autre exemple inspirant. Danny Laperrière, son directeur et cofondateur, souligne que leur mission est de favoriser les interactions entre l’humain et la nature par des expériences en plein air. Cela permet à la coopérative de se concentrer sur des objectifs communautaires et environnementaux plutôt que sur le profit individuel.
Toutes les entreprises collectives ne sont pas des initiatives de changements socioécologique, mais elles peuvent aspirer à le devenir ! La convergence des valeurs et des préoccupations entre le modèle collectif et les personnes engagées dans la transition socioécologique (TSÉ) a été documentée. En effet, ces entreprises se distinguent notamment par la participation démocratique, la citoyenneté active et la solidarité. Ces valeurs se traduisent par des décisions orientées vers le long terme, favorisant une économie plus durable et équitable.
En adoptant une gouvernance démocratique, ces entreprises permettent à leurs membres de contribuer activement aux décisions. Cela démocratise l’économie, restructure les filières pour les rendre plus durables, et influence les politiques publiques. Par exemple, Craque-Bitume, un organisme en écologie urbaine, promeut des interventions écoresponsables et encourage l’engagement communautaire.
De plus, le succès des coopératives repose sur des principes fondateurs solides tels que l’adhésion volontaire, le contrôle démocratique par les membres, la participation économique, l’autonomie, l’éducation, la coopération entre coopératives et l’engagement envers la communauté. Ces principes permettent de créer des structures où chaque membre a une voix égale, favorisant ainsi une gouvernance saine.
La coopérative Incita, spécialisée dans le zéro déchet, en est un parfait exemple. Mélissa de La Fontaine, conseillère chez Incita, souligne que ce modèle brise les systèmes hiérarchiques traditionnels et encourage une plus grande démocratie interne, essentielle pour une entreprise engagée dans la transition socioécologique.
Pour en savoir plus sur les principes coopératifs, consultez cet article >
Les entreprises collectives jouent un rôle essentiel dans le développement des territoires. Comment ? Elles rassemblent divers acteurs autour des dimensions économiques, environnementales et sociétales. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
L’ancrage territorial des entreprises collectives leur permet de répondre aux besoins socioéconomiques locaux. Créées par des membres de la communauté, elles mobilisent les citoyennes et citoyens pour améliorer leur milieu immédiat. Ce lien puissant avec le territoire rend ces entreprises plus conscientes de l’impact de leurs activités sur l’environnement.
La gouvernance démocratique est cruciale. Elle permet aux membres et aux parties prenantes de participer activement aux décisions, confirmant ainsi l’ancrage local. Cela favorise la mise en place de démarches concrètes et innovantes adaptées aux besoins spécifiques de la communauté.
Les coopératives comme la Ferme Tourne-Sol, qui utilise des camions électriques pour ses livraisons, et la Chasse-Pinte, qui produit des bières biologiques, démontrent qu’il est possible de concilier viabilité et équité sociale. En effet, ces exemples illustrent comment l’entrepreneuriat collectif peut créer un système économique alternatif, respectant à la fois les individus et l’environnement. En s’appuyant sur des principes de gouvernance démocratique et un fort ancrage territorial, les entreprises collectives contribuent à une économie plus juste et durable.
Les entreprises collectives, par leur structure et leurs valeurs, se révèlent être des acteurs essentiels de la transition socioécologique. En favorisant une gouvernance démocratique, une solidarité accrue et un engagement envers la communauté, elles offrent une réponse intégrée. De la Coop de l’Arrière-Pays à Incita, en passant par LocoMotion et bien d’autres, ces entreprises inspirantes montrent la voie vers une économie plus juste et durable.
Par ailleurs, en tant que modèle d’affaires aligné sur les objectifs de développement durable, les entreprises collectives sont prêtes à jouer un rôle plus large dans la lutte contre les changements climatiques. Les éléments mentionnés dans cet article constituent une base solide pour que le mouvement de l’entrepreneuriat collectif travaille à accélérer sa participation à la transition socioécologique. Gardons en tête de mieux répondre aux grands enjeux sociaux et environnementaux auxquels nos sociétés sont confrontées.
Sources